La Mémoire

 Adjudant Gonzague CARPENTIER

Nous évoluons dans une société en plein paradoxe.

La question de la mémoire-Mémoire en est un. Il apparaît désormais que la mémoire, sous toutes ses formes et dans toutes ses acceptions, est au cœur de tout et de toute chose.

Dans un même temps où on met en place des dispositifs de lutte contre la maladie d'Alzheimer, la population se retourne vers son Histoire afin de la comprendre. On voit fleurir dans nos contrées une variété de sociétés historiques aux objets divers ainsi que des associations d'Histoire Vivante s'attachant à reconstituer fidèlement une époque révolue ou des évènements marquants de notre Histoire.

Nostalgie d'un passé florissant ou besoin d'ancrer la réalité dans les certitudes du passé, les buts sont multiples.

La Gendarmerie, vieille dame de plus de 700 ans qui a traversé les plus grandes épreuves, n'est pas épargnée par ces phénomènes. Des passionnés s'attachent à faire refleurir les grandes heures de la Gendarmerie, ce qui renforce de manière corollaire l'attrait du grand public pour les missions traditionnelles de l'arme mais également les plus innovantes.

Deux jeunes militaires de la Gendarmerie viennent de se lancer dans un projet aussi ambitieux qu'original. Le gendarme mobile Aymeric SAVARY et le gendarme adjoint de réserve Kristian BOULINGUEZ vont se glisser dans la peau respectivement de Gallois de Fougières et de Jehan de Quesnes et revêtir des armures confectionnées à l'identique lors de la reconstitution qui va se dérouler le 25 octobre 2015 sur le champ de bataille d'Azincourt. Ces deux chevaliers, compagnons d'armes, étaient morts ensemble lors de la bataille et sont restés inhumés côte-à-côte durant plus de 500 ans au sein de l'abbatiale d'Auchy-lès-Hesdin.

Leur dessein est de faire retracer le plus fidèlement possible ce que fut cette bataille mais également de nous rappeler notre Histoire au cours de la Guerre de Cent Ans. Le Gallois de Fougières, prévôt des maréchaux, est, à ce titre, considéré comme le premier gendarme mort au combat.

La démarche de ces deux jeunes militaires est de plus en plus suivie à l'heure actuelle. Selon une mode anglo-saxonne de "reenactment", des personnes tendent à retracer fidèlement les faits d'armes de la Gendarmerie.

Parmi eux, le gendarme de l'air Denis SEMPÉ occupe une place de choix car, à lui seul, il retrace en emmenant dans son sillon de nombreux passionnés sur les champs de bataille de l'Empire, des Première et Seconde Guerres Mondiales ainsi que de la Guerre d'Indochine.

Rigueur sur les faits historiques, perfection dans les tenues, motivation aiguë des participants... Les ingrédients principaux de la transmission de la mémoire de la Gendarmerie sont réunis.

La boucle est ainsi bouclée et la filiation des "gens d'armes aux gendarmes" déterminée et illustrée.








 Reconstitutions d'uniformes de la Gendarmerie : de 1793 à 1945

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La Mémoire

 Adjudant Gonzague CARPENTIER

Nous évoluons dans une société en plein paradoxe.

La question de la mémoire-Mémoire en est un. Il apparaît désormais que la mémoire, sous toutes ses formes et dans toutes ses acceptions, est au cœur de tout et de toute chose.

Dans un même temps où on met en place des dispositifs de lutte contre la maladie d'Alzheimer, la population se retourne vers son Histoire afin de la comprendre. On voit fleurir dans nos contrées une variété de sociétés historiques aux objets divers ainsi que des associations d'Histoire Vivante s'attachant à reconstituer fidèlement une époque révolue ou des évènements marquants de notre Histoire.

Nostalgie d'un passé florissant ou besoin d'ancrer la réalité dans les certitudes du passé, les buts sont multiples.

La Gendarmerie, vieille dame de plus de 700 ans qui a traversé les plus grandes épreuves, n'est pas épargnée par ces phénomènes. Des passionnés s'attachent à faire refleurir les grandes heures de la Gendarmerie, ce qui renforce de manière corollaire l'attrait du grand public pour les missions traditionnelles de l'arme mais également les plus innovantes.

Deux jeunes militaires de la Gendarmerie viennent de se lancer dans un projet aussi ambitieux qu'original. Le gendarme mobile Aymeric SAVARY et le gendarme adjoint de réserve Kristian BOULINGUEZ vont se glisser dans la peau respectivement de Gallois de Fougières et de Jehan de Quesnes et revêtir des armures confectionnées à l'identique lors de la reconstitution qui va se dérouler le 25 octobre 2015 sur le champ de bataille d'Azincourt. Ces deux chevaliers, compagnons d'armes, étaient morts ensemble lors de la bataille et sont restés inhumés côte-à-côte durant plus de 500 ans au sein de l'abbatiale d'Auchy-lès-Hesdin.

Leur dessein est de faire retracer le plus fidèlement possible ce que fut cette bataille mais également de nous rappeler notre Histoire au cours de la Guerre de Cent Ans. Le Gallois de Fougières, prévôt des maréchaux, est, à ce titre, considéré comme le premier gendarme mort au combat.

La démarche de ces deux jeunes militaires est de plus en plus suivie à l'heure actuelle. Selon une mode anglo-saxonne de "reenactment", des personnes tendent à retracer fidèlement les faits d'armes de la Gendarmerie.

Parmi eux, le gendarme de l'air Denis SEMPÉ occupe une place de choix car, à lui seul, il retrace en emmenant dans son sillon de nombreux passionnés sur les champs de bataille de l'Empire, des Première et Seconde Guerres Mondiales ainsi que de la Guerre d'Indochine.

Rigueur sur les faits historiques, perfection dans les tenues, motivation aiguë des participants... Les ingrédients principaux de la transmission de la mémoire de la Gendarmerie sont réunis.

La boucle est ainsi bouclée et la filiation des "gens d'armes aux gendarmes" déterminée et illustrée.








 Reconstitutions d'uniformes de la Gendarmerie : de 1793 à 1945

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